Couverture du 1er numéro de la revue "L'Assiette au beurre" en 1901. - Dessin de Steinlen. CAISSE DE GREVE - Et le citoyen-Ministre, il n'envoie rien ? - Si, 3.000 hommes de troupe. |
La crise actuelle
de l'économie capitaliste, qu'elle soit éphémère
ou durable, nous rappelle aux luttes sociales. Le pouvoir appartient aux maîtres de la marchandise, et tous les aspects de la société en sont imprégnés. Dans un système ou la vie quotidienne est régit par les lois de la concurrence et du marché, le citoyen reste un esclave. Pourtant, actuellement il existe
une telle défiance vis-à-vis du capitalisme, que même
dans les milieux conservateurs, on en dénonce ses incroyables
déviances. L'ironie de l'histoire veut que ceux qui ont fait basculer ce système pour en précipiter sa faillite, en étaient les plus zélés défenseurs.* Plus que la gauche radicale, totalement inopérante, ce sont les milieux financiers dans leur aveuglement à brasser des sommes colossales, mais virtuelles, qui ont précipité sa chute. Actuellement, à l'échelon mondial les banques sont en faillite. Mais ne nous fions pas aux apparences,
cet état de disgrâce apparent, voit poindre son Bientôt nous aurons droit à une nouvelle mouture sémantique du dogme capitaliste, pour nous convaincre que ce système n'est finalement pas si mauvais.
Pourtant, il faut battre le fer tant qu'il est chaud. Ainsi, des travailleurs des entreprises où l'on licencie, n'hésitent pas à séquestrer les patrons ou les cadres. Ces travailleurs ont compris que le climat était propice à des actions qui, dans le contexte actuel, ne peuvent pas être véritablement condamnées, même par les puristes de l'ordre public. Mais il faut aller plus loin, l'émancipation des travailleurs sera l'uvre des travailleurs eux-mêmes, et nous devons, à chaque moment de l'histoire, continuer à mener cette lutte pour que les richesses du monde, dans un esprit écologique, appartiennent à tous.
|
Le
Magasin Pittoresque.
|